La perfusion en IRM dite, de premier passage, est indiquée pour les pathologies présentant un trouble de la micro-circulation tissulaire : tumeur cérébrale, AVC, cancérologie etc.
La séquence IRM, rapide et multi-phase, pondérée T2 ou T2*, nécessite l’injection intra-veineuse, d’un produit de contraste. Le complexe de gadolinium, en effet a des propriétés de susceptibilité magnétique à haute concentration, liés à ses effets paramagnétiques qui diminuent localement les temps de relaxation observés dans les compartiments vasculaires. La diminution du signal à l’image, ainsi générée par la prise de contraste dans les vaisseaux et les tissus environnants, au passage du bolus de gadolinium, est mesuré au sein de chaque voxel, sur une durée de quelques minutes et modélisé pour permettre la représentation de cartes paramétriques. Cette technique est non invasive, à la différence d’une biopsie.
Le Principe Physique :
Le choix de la séquence SE-EPI, à pondération T2, ou GE-EPI à pondération T2*, est réalisé en fonction de la pathologie. Les séquences spin échos, sont davantage sensibles à la micro-circulation, les séquences en gradient-écho prennent également en compte les vaisseaux de plus grande taille.
Il existe deux types principaux de modélisation du signal :
- La modélisation Gamma-Varié, qui permet une quantification relative de la perfusion, et élimine le biais induit par toute recirculation du produit de contraste (second passage) ;
- La déconvolution par la fonction artérielle, qui permet une modélisation instantanée du produit de contraste, et donc une quantification absolue de la perfusion ou de la perméabilité.
Les images paramétriques de perfusion – avec choix adapté en fonction du paramètre physique étudié : débit, volume, durée à savoir le temps de transit moyen, le temps à l’arrivée dans la coupe, le temps jusqu’à la valeur crête, etc. – ou les images de perméabilité sont reconstruites à posteriori, par des logiciels dédiés.
Cas Cliniques : jeune patient, une vingtaine d’année, atteint de drépanocytose, maladie génétique héréditaire, qui se caractérise par l’altération de l’hémoglobine.
Comparaisons de deux techniques de perfusion : la perfusion sans produit de contraste dite ASL en haut, et la perfusion injectée, dite de premier passage, en bas.
Nous pouvons constater, que dans ce cas, pour cette pathologie spécifique, la séquence de perfusion injectée fournit, grâce à la diversité des paramètres calculés, à partir du profil temporel, davantage d’indications de réhaussement de signal, au regard des zones hyper-perfusées.
Bibliographie :
[1] https://www.imaios.com/fr/e-Cours/e-MRI/imagerie-exploration-perfusion-cerebrale/irm-perfusion-injection-premier-passage
[2] IRM de perfusion des tumeurs cérébrales, JF Le Bas, S Grand, A Krainik, V Lefournier, I Tropres, C Remy – CHU Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble Cedex 9.
[3] http://pe.sfrnet.org/Data/ModuleConsultationPoster/pdf/2008/1/63a59c41-f9bb-4a9e-841d-fa67dd504f43.pdf
Cas Clinique :
[1] Dr. Charles Mellerio